Banques centrales optimistes
Sep 23, 2020- EUR/USD 1.1685
- DOW JONES 27’288.18
- USD/CHF 0.9215
- SMI 10‘355.57
- EUR/CHF 1.0770
- BRUT 39.48
- USD/RUB 76.35
- XAU/USD 1’880.00

Après avoir tenté de casser la barre des 1.2000 contre le dollar, l’Euro est revenu sur le bas de sa bande de fluctuation de 1.1650 – 1.2000 que l’on connait depuis mi-juillet. Les deux principales banques centrales ont fait part d’un certain optimisme ces dernières semaines. Tout d’abord la Banque Centrale Européenne a révisé à la hausse ses prévisions économiques pour cette année. Elle s’attend désormais à une chute de 8 % du PIB de la zone euro, contre 8,7 % précédemment. Mais le rebond sera moins marqué l’année prochaine avec 5 % au lieu de 5,2 %. Ces prévisions demeurent certes sujettes à l’évolution de la pandémie mais dans l’immédiat elles permettent de garder la politique monétaire de la zone euro en l’état. L’injection de liquidités via le programme de rachats d’actifs exceptionnel (PEPP) va se poursuivre. Mme Lagarde a cependant noté que la faiblesse de la demande, la pression sur les salaires et la hausse de l’Euro contribuent à garder l’inflation bien en-dessous des attentes. La BCE prévoit un taux d’inflation à 0,3 % à la fin de cette année, 1 % l’an prochain et 1,3 % en 2022 toujours loin de son objectif de 2 %. Bien que Mme Lagarde ait précisé que l’évolution des taux de change ne fasse pas partie du mandat de la BCE, elle a reconnu son impact sur l’inflation. Sa déclaration faisait écho à celle de Philippe Lane, Chef économiste de la banque centrale, qui avait déclaré plus tôt dans le mois « évidemment le cours de l’Euro contre le dollar a de l’importance ». Une remarque qui avait cassé l’élan de la monnaie unique, les investisseurs craignant des actions de la BCE pour atténuer son renforcement.
La semaine passée à l’occasion de sa réunion de politique monétaire, la Réserve Fédérale américaine a déclaré, elle aussi, que l’économie du pays devrait s’en sortir un peu mieux que prévu en 2020, même si le retour à la situation du début d’année est encore éloigné. La récession sera moins forte qu’anticipée et le marché de l’emploi devrait se reprendre plus vite que prévu. La baisse du PIB devrait avoisiner les 3.7 % contre 6.5 % estimé au mois de juin. L’institut prévoit également un taux de chômage de 7.6 % contre des estimations à 9.3 % lors de ses dernières prévisions. La FED a également relevé ses prévisions d’inflation et anticipe 1.2 % pour 2020 contre 0.8 % auparavant. Elle pense pouvoir atteindre son objectif de 2 % en 2023. Ainsi les taux d’intérêts devraient rester dans la fourchette actuelle de 0-0.25 % jusqu’en 2023 au moins. Tout comme la BCE, la FED précise que la reprise économique dépendra fortement de l’évolution de la pandémie.
La Banque d’Angleterre a laissé son taux directeur inchangé à 0.10 % jeudi passé. L’institut prévoit une contraction du PIB de 7 % cette année par rapport à 2019 et annonce étudier la possibilité d’introduire des taux négatifs. Une option aussi envisagée par la Banque d’Australie. Le député-gouverneur Debelle a déclaré que la banque considère quatre options pour aider l’économie australienne. La première consisterait à acheter des obligations à plus long terme pour faire baisser les taux long. La deuxième option concerne le taux de change sur lequel la banque centrale pourrait intervenir afin d’empêcher la devise australienne de s’apprécier. La 3ème possibilité amènerait l’institut à baisser ses taux proches de 0 % et enfin le quatrième d’envisager l’introduction de taux négatifs. Ces commentaires ont pesé sur la devise australienne qui est au plus bas depuis six semaines contre le billet vert.
La livre turque est en baisse contre le dollar pour le huitième jour d’affilé à 7,6821 livres pour un dollar. C’est un nouveau plus bas historique. La dévalorisation met une pression supplémentaire sur la Banque de Turquie, qui pourrait remonter son taux de base demain même si le Président Erdogan souhaiterait que celle-ci les réduise pour relancer l’économie. La devise turque valait encore moins de 6 livres pour un dollar en début d’année.
L’or s’est replié, ces derniers jours, dans le sillage de la correction des marchés actionnaires et de la remontée du billet vert, les investisseurs cherchant dans un premier temps à liquider leurs positions gagnantes pour assurer des profits. Pour cela, le métal jaune a été pénalisé à cause de son envolée enregistrée depuis le mois de juillet.
L’actualité est dominée actuellement par les banques centrales et les perspectives de sortie de crise mais les échéances qui nous attendent ces prochains mois telles que l’élection américaine, le Brexit ou les négociations commerciales sino-américaines peuvent à tout moment changer la donne.